https://www.incorrigiblecameleon.com/2020/02/06/test-une-c%C3%A9r%C3%A9monie-de-derviches-tourneurs/
Les derviches tourneurs sont un symbole très présent dans l’esprit des voyageurs. Appelés également ordre des Mevlevis, ces groupes de danseurs traditionnels ont vu le jour au XIIIe
siècle à Konya, au centre de la Turquie. C’est une branchie soufie de l’islam, qui se veut donc ésotérique, mystique avec comme objectif de se rapprocher du divin par une cérémonie, le
sema, danse traditionnelle se déroulant dans le sema-hané. Cet ordre rencontre de multiples oppositions au cœur même de l’Islam, les opposants leur reprochant de s’éloigner des textes et
donc de trahir le message originel du Coran.
Quelques spectacles pour touristes sont proposés à Istanbul. Personnellement, nous préférons vous conseiller de découvrir une véritable cérémonie religieuse au Centre culturel Silivrikapi Mevlâna. Il
faut prendre la station de métro Çapa-Şehremini avant de marcher 15 minutes. Prenez le smartphone, c’est introuvable sinon avec le dédale de rue de ce quartier. Là, on vous demandera d’enlever
vos chaussures, de payer l’équivalent de 7€ (50 lires) par personne. Vous pouvez prendre contact avec eux par internet et ils vous expliqueront les règles sur place. Les séances ont seulement
lieu le jeudi dès 20h !
Vous entrez dans la salle : des fidèles sont déjà là pour écouter leur chef spirituel sur un écran de télévision. C’est en turc, évidemment, vous ne comprendrez donc pas grand-chose. Mais on imagine un discours ouvert sur soi, les autres et le monde. Le silence est de rigueur et le public est très hétérogène et vraiment jeune. Puis une prière commence. Un jeune se lève et se met à tourner en rond, d’un coup. Une folie, il a dû tourner plus de 200 fois sur les Allah Allah… Cette danse fait référence à Mevlana lui même qui avait l'habitude de le faire lui-même. Vraiment intriguant et presque déstabilisant pour nous.
Viendra une ensuite petite pause, avec un snack offert par la communauté avant de ré-attaquer sur le véritable spectacle religieux que nous attendions tous. Rentrent de manière très codifiée différents danseurs, qui étaient préalablement des personnes assises dans la salle. Certains sont en costume rouge et vert, d'autre intégralement vêtus de noir, avant de céder la place à des vêtements blanc. Ils ont tous un chapeau traditionnel représentant la mort de leur égo.
Les musiciens (flûte, tambourins, cymbales) se mettent en route pendant que les danseurs ont les mains croisées sur la poitrine. Les danseurs se saluent, tournent trois fois en rond en venant saluer leur chef posé sur une peau de mouton rouge. C'est sous son autorité que les danses vont être réalisées bien aidé par le maitre de la danse, son acolyte. Les danseurs vont alors enlever leur manteau noir pour laisser place à une délicate tenue blanche. La main droite se tend vers le ciel, l'autre vers le sol pour recevoir les informations de Dieu. Cela doit durer au moins 20 minutes... On a peine à imaginer comment ils peuvent danser en rond aussi longtemps. La danse va progressivement s'arrêter. Les danseurs vont saluer leur chef en reculant sur une ligne imaginaire, en arrière, pour sortie de l'espace scénique....
La cérémonie est vraiment fascinante, voire carrément déstabilisante. On se demande techniquement comment ils font et spirituellement ce qui les poussent à faire ce genre de pratique. Mais honnêtement, vous êtes bien reçus et c'est une véritable expérience religieuse. Ne passez pas à côté de ça ! Un incontournable à Istanbul !
La Mafia reste assurément une des plus images qui colle le plus à la peau de cette région d'Italie. La Sicile et Cosa Nostra sont indissociables et c'est hélas toujours le
cas ! Ce n'est pas parce qu'ils sont invisibles qu'ils ne sont plus présents : ils restent extrêmement puissants. Attention, la cinéma a eu tendance à romancer la Mafia avec Le
Parrain qui traite de Cosa Nostra ou de Gomorra qui s'intéresse davantage au rôle de la Camorra à Naples ! Pour comprendre ce système en
profondeur, nous avions lu dans un magazine GéoGuide l'existence d'une association de citoyens s'opposant à la Mafia sicilienne qui propose des visites guidées de Palerme sous cet angle. On
n'aime pas trop les visites guidées normalement, mais là nous décidons sans hésiter d'en suivre une pour comprendre de l'intérieur ce monde obscur rempli de vérités et contre-vérités.
Le rendez-vous nous est donc donné devant le théâtre Massimo avec Stefano, un italien ayant véritablement à coeur de montrer la Mafia telle qu'elle est. Avec un français vraiment impeccable,
notre guide va nous emmener sur différents sites qui illustrent les méfaits de ce cercle criminel et la réponse de différents commerçants. Il commence à nous raconter l'objectif de son
association, à savoir lutter contre la mafia avec des autocollants contre le pizzo. Ce pizzo est une sorte d'impôt illégal que vient demander à tous les
commerçants la Mafia sicilienne. En cas de refus, de multiples problèmes s'invitent dans votre vie... vol, colle forte dans la serrure de votre magasin, intimidations, menaces... En contrepartie
de ce pizzo, la mafia vous assure une protection... contre des méfaits qu'elle-même organise. Pour lutter contre ce racket, cette association de
citoyens AddioPizzo imaginée par des jeunes ayant voulu monter un commerce propose des autocollants avec une croix orange marquant le fait qu'un peuple qui paie
le pizzo perd sa dignité. Et cela fonctionne ! Aucun des commerçants ayant collé cet autocollant n'a reçu de menaces depuis son choix. La Mafia semblerait lâcher du mou sur ces
questions pour travailler plus en "sous-marin". L'association ne vit que par les dons et la bonne volonté de sa quarantaine d'adhérents sans jamais recevoir le moindre argent public de quelque
niveau que ce soit... Difficile à comprendre ! Les citoyens qui s'engagent dans des combats doivent être soutenus par les politiques !
Stefano, notre guide, nous emmène au Palais de Justice, en traversant le marché du Capo, pour ensuite nous expliquer auprès des lieux de mémoire des juges assassinés (Falcone et Borsellino étant les deux plus connus) l'importance des familles, des clans, les organisations spatiales, les atrocités commises par les responsables des années 40 à 90 (quelques fois, on se croirait hélas plus dans un film quand dans une île à 2h de Paris). S'en suit une lutte contre la Mafia très difficile (les italiens la surnomme la piovra la pieuvre en raison de ses tentacules dans tous les secteurs de l'économie et de la politique) qui ne sera probablement jamais gagnée. Notre guide nous emmène aussi dans une église avec un souterrain où était pratiqué une justice parallèle et dans la cathédrale de Palerme à la découverte de la tombe de Giuseppe Puglisi, un curé assassiné par la Mafia. Cette visite se termine par une visite de lieux de loisirs et sportifs créés par l'association pour offrir à des jeunes autre chose que de zoner et se faire happer par de mauvaises personnes au dessein criminel.
La visite guidée proposée par Stefano est véritablement au top. On comprend les enjeux, il nous pousse à la réflexion, brosse le portrait d'un système criminel hyper organisé qui se réinvente tous les jours. De plus, on découvre différents sites intéressants sur lesquels on ne se serait jamais penchés. Personnellement, c'est un de mes meilleurs souvenirs à Palerme. Merci !
Le conseil du Caméléon : n'hésitez pas à demander la visite même en dehors des jours de visites traditionnels par mail. 50€ et le tour est joué selon ses disponibilités. Et cela vaut vraiment le coup ! Si vous voulez aller voir leur site, c'est ici !
J'aime les beaux hôtels.
J'aime quelques fois claquer sans compter même s'il faut se serrer la ceinture (un peu) après ... tant mieux j'ai un peu minci !
J'aime quelque fois le bling bling mais jamais je n'aimerai que cela devienne ma vie au quotidien, même si j'en avais les moyens.
Laetitia avait l'envie depuis des années d'assister à Roland Garros. Je la voyais accrochée à la TV, bercée par ce binôme de couleur orange/vert typique du tournoi le plus fabuleux de la planète
tennis. Au boulot, avant de checker le twitter pro du bureau, j'ai vu "Billetterie Roland Garros". Oui ! Evidemment, les prix weekend sont très élevés (quand tu habites en Bretagne, tu peux juste
y aller sur les fins de semaine). Le prix de la finale femme m'a au contraire séduit (100€) pour l'accès total à tous les courts... Résa validée dans les 10 minutes, en mode surprise. Mais je
n'ai pas tenu ma langue ! Je n'y arrive pas (sauf pour les secrets si si ).
Mais quitte à y aller, autant flamber et se faire plaisir !!
J'ai vite repéré un bel hôtel dans le 8ème arrondissement de Paris, à proximité de la station Europe, dans un endroit calme de Paris. Pour une fois, la réservation Booking valait le coup en
comparaison d'une résa online sur le site. Accueil sympa et check-in rapide. L'endroit est très branché, à deux pas des Grands Magasins, rue d'Edimbourg. Entouré de commerces musicaux, l'hôtel
joue à fond la carte de la musique, groove, jazz, blues. Le moindre détail est pensé, une guitare électrique est accrochée au mur, la salle du petit-déjeuner est superbe.
Côté chambre, c'est superbe ! Il y a beaucoup de choix, de la chambre "simple" à la suite avec jacuzzi privé. Je n'avais quand même pas les moyens de monter si haut financièrement ! Je me suis
orienté sur la chambre Moon Blue... une promesse ! Au premier contact, c'est niquel. Douche impeccable, lavabo à part, tous les équipements possible. Superbe inspiration quant à la mise à
disposition d'un ensemble bluetooth afin d'écouter vos propres sons dans toute la chambre. Au top du romantisme ! Lit confortable de deux mètres de large - on se cherche ! Mention spéciale au
petit-déjeuner juste énorme. Franchement, un des meilleurs dont j'ai pu me délecter (les poivrons mmmmh) ! Je recommande chaudement cet hôtel pour une petite virée pimentée en amoureux !
Roland Garros : ça sent le sport, l'été, le perrier, les tics de Nadal, les chapeaux et les coups droits des joueuses accompagnés d'un célèbre "aaaaah". Pour vous y rendre en métro, c'est hyper
simple, le métro Porte d'Auteil vous y dépose. Le dispositif de sécurité est assez impressionnant, avec de multiples fouilles, contremarques... Attention, quand vous achèterez en ligne, il faut
donner le nom des personnes détentrices des billets pour un contrôle d'identité à l'accueil. Tout est très ludique et le service de Roland Garros répond vite aux questions par mail.
Quand vous achetez un billet, ce dernier est valable pour la journée. Vous pouvez donc en profiter pour découvrir pas mal de court. Nous avons fait le Chatrier (logique !) le 2 pour le trophée de légendes et le court numéro 1 (le fameux rond) avec une finale 100% américaine de deux joueuses juniors dont la gagnante, je pense, va finir en grande star, de part son jeu et son caractère... la petite Whitney Osuigwe ! Elle cogne, elle vise, elle grogne ! J'ai adoré et j'étais 100% fan !
Puis nous avons eu la chance de suivre la finale femme Halep vs Ostapenko. J'étais pour la lettone. 47è mondiale avant la finale, contre le top 5 pour son adversaire, peu connue, elle avait plusieurs critères "sympathie". Le public, au contraire, était clairement pour Halep la roumaine avant le match (je n'ai jamais vu autant de drapeaux roumains). Puis j'ai vu à quel point le public aime l'audace. Ostapenko, qui a gagné, a quand même fait un nombre incalculable de fautes directes. Sauf qu'elle tentait ! Elle n'était pas au fond du terrain en train d'attendre l'erreur comme l'a manifestement fait Halep... Le public s'est progressivement acquis à la cause de la petite lettone et s'est littéralement enflammé à chaque coup droit gagnant ! Belle ambiance, absolument pas coincée, à la limite du stade de foot à certains moments ! Grosse chaleur sur le court et dans les tribunes.
Roland Garros est un tournoi sportif à faire dans sa vie. Même si les prix sont trop élevés (même le moindre sandwich / 30€ la balle jaune pour les signatures), cela reste un événement
incontournable, très bien organisé et qui vous permet de ressentir le tennis d'une manière totalement différente ! Ca me donne envie de tenter ma chance à Wimbledon la prochaine fois...
A Paris, il y a tellement à voir ! On connait bien la ville tous les deux... Mais on s'est fait quelques classiques (Quai de Seine, Montmartre, mur des je t'aime) et un parc bien connu mais dans
lequel nous n'avions jamais mis les pieds : le Parc des Buttes Chaumont. Inauguré en 1867 sous Napoléon III, ce jardin à l'anglaise, réalisé dans un esprit de paysage de montagne, à tout pour
plaire. Pour preuve, il y a beaucoup de locaux ! Mention spéciale à la vue sur Montmartre depuis le temple de la Sibylle !
13 avril 2017
Je n'aime pas trop visiter les salles de spectacle sans en voir un au même titre que j'ai du mal avec les visites de stade sans un match à la clef... Quand nous sommes allés en Islande en
avril 2017, nous avions à coeur de visiter la Harpa, magnifique salle de spectacle ayant coûté la bagatelle de 164 millions d'euros, financés par l'argent public. Cette somme astronomique n'est
pas très bien passé dans l'esprit (et le portefeuille) des habitants de la capitale. Mais le résultat avait l'air superbe !
En direction de Paris Charles de Gaulle, dans le train, je suis allé, entre deux connexions, sur le site de la Harpa et ai repéré le spectacle Jésus Christ Superstar...pour le jeudi saint ! Ayant lu qu'il y avait pas mal de fermeture en Islande pendant les jours fériés, c'était une bonne occasion pour s'occuper intelligemment l'esprit au chaud en soirée ! Réservation faite, nous nous sommes fait plaisir sur l'emplacement, en plein axe central et milieu de la salle ! La salle de la Harpa a vite répondu à un mail que je leur avait envoyé. Pro, clair et carré, j'ai apprécié !
Le jour-J, nous nous somme baladés le long de l'eau pour arriver à la Harpa. Bonne chose, il y a un parking dense au rez-de-chaussée et sur deux étages. Inaugurée en 2011, cette salle se révèle
comme un choc esthétique réel à proximité du port. Sur la façade sud, il y aurait 10,000 vitres en nid d'abeilles ! De superbes couleurs sont propulsées à travers ces vitres en soirée, ce qui
donne un aspect féérique à cette architecture. En extérieur, comme souvent sur ce genre de sites, des skateurs créent l'ambiance !
Quand on rentre à l'intérieur, c'est la verticalité qui frappe d'emblée. Miroirs, vitres, escaliers, recoins, l'architecture de la Harpa est vraiment plaisante et hightech. Nous nous rendons aux étages afin de nous rendre dans la salle. Pas de fouille, confiance vis à vis du billet électronique, ça change des contrôles soutenus en France et cela fait du bien, même si nous ne sommes évidemment pas dans le même contexte sécuritaire. La salle est d'un rouge pourpre très clean, on a l'impression d'être très près de la scène même au fond de la salle. La salle principale d'une capacité de 1800 personnes est très haute, avec des loges sur plusieurs étages. Ce que j'ai apprécié d'entrée est la place dingue pour étaler ses jambes. Avoir autant d'espace est juste incroyable quand on connait les salles de spectacle françaises.
Le spectacle commence à l'heure... Et on va s'en prendre plein les oreilles ! Jésus Christ Superstar est un opéra rock. Je n'avais jamais assisté à ce genre de spectacle et j'ai adoré ! Dès le départ, quand on entend de la guitare électrique alors qu'on va parler de la vie de Jésus, ça décontenance et ça nous plait ! Jésus, Judas, les romains envoient clairement du pâté quand ils chantent. Quelle intensité ! Et cette intensité a été temporisée par la douce voix de la chanteuse incarnant Marie-Madeleine. A noter, une excellente et destabilisante scène de flagellation à la croisée de l'humour et du vice. Puis progressivement, l'opéra rock devient plus difficile avec la condamnation de Jésus et son exécution ainsi que le suicide de Judas... Ces scènes ont secoué les tripes de l'ensemble des spectateurs !
Tonnerre d'applaudissement pour l'ensemble des intervenants et chapeau bas à la cinquantaine de choristes ! Tellement mérité. J'ai passé un excellent moment à la Harpa, avec un spectacle et un
accueil de très haut niveau ainsi que des conditions d'assise et sonores d'excellence.
Merci la Harpa pour ce moment !
Laetitia et moi adorons faire un petit tour de kayak pendant nos voyages aux Antilles. Rien de mieux pour découvrir tranquillement des ilets non accessibles en voiture ou à pied ! On avait gardé
un bon souvenir de la Guadeloupe avec les Ilets Pigeon !
Cette année, on a décidé d'aller à la découverte des Ilets du Robert. Ce lieu à la particularité d'être sur la côte Atlantique mais à l'abri des vents et des vagues ! Parfait pour une découverte
! Nous avons pris contact avec Madinina Kayaks. Ils étaient bien référencés sur TripAdvisor
et les échanges mails ont été rapides et complets. Je dois dire qu'on a été super bien reçu, même avec notre demi-heure de retard. Le gars était hyper gentil (le 15/02/17), de bon conseil et
sincèrement heureux d'avoir du monde. Le prix est plus que raisonnable (22€ la journée - et on a payé 20€ merci ;-). Le site est également bien référencé quand on arrive au Robert.
Le programme était simple : 1h de kayak direction la plage à 1h de rame. Au retour, on avait comme objectif de découvrir les iguanes et les ruines de l'époque industrielle sucrière de l'île.
Honnêtement il fallait bien ramer pour y arriver... on l'avoue on s'est même enlisé à certains endroits... mais un coup de pied dans la vase et c'était reparti !
Direction tout d'abord la plage du Trapèze, petit espace hyper sympa et protégé. On retrouve évidemment tous nos collègues d'un jour là-bas. L'eau est chaude, peu profonde... parfait pour en
profiter. Hélas l'ambiance musique à fond et rhum à volonté sur l'île en face a gâché notre plaisir.
- COUP DE GUEULE 1 -
Je n'ai jamais compris comment on pouvait vouloir aller dans des petites îles tranquilles pour se mettre une race et mettre de la musique à fond. Je ne comprends pas que cela soit autorisé alors
que l'on est sur des espaces officiellement à protéger du bruit et de l'influence négative humaine ! L'argent surement... il y a une perte de bon sens. Si tu veux faire une fête de malade, va
dans les lieux appropriés (Ibiza...).
Après la baignade, nous nous sommes décidés à faire un petit tour autour de la plage...
- COUP DE GUEULE 2 -
Comment se fait-il qu'il y ait autant de déchet sur ces îles ? Quel traitement ? Quelle récupération ? Je ne comprendrai jamais comment des gens peuvent vouloir visiter des paradis terrestres en y laissant leur boite de salade niçoise industrielle. On ne parle pas d'une bouteille rejetée par la mer, on parle de dizaines de boites... quelle catastrophe ! C'est un pur scandale et ça me fait mal au coeur...
Le temps passe très vite là-bas... Direction l'Ilet Chancel pour y apercevoir les iguanes ! Protégés depuis 1989, ces derniers sont devenus un emblème de cet ilet. Tout est fait pour leur tranquillité et leur reproduction. Ils seraient près de 2000 sur l'île. On en a vu pas mal, des femelles, des mâles. Des animaux extraordinaires à la dégaine dingue et amusante. Vous avez sur l'île des traces de la production sucrière. Un moment sympa !
- COUP DE GUEULE 3 -
Ce n'est pas parce qu'on est en Martinique qu'on doit visiter un site naturel et culturel en maillot de bain deux pièces... Un paréo, un tee-shirt... ça ne vous réchauffera pas trop, et ça
évitera à tout le monde de voir des baigneurs à moitié nus en train de visiter des sites industriels...
Pour conclure, cela reste une excellente journée. Madinina Kayaks est un excellent prestataire, bien situé, très agréable. Cela fait très plaisir d'être accueilli de la sorte. Je recommande
les yeux fermés. Le petit planteur à la fin est parfait. Petit bémol concernant l'absence de douche à l'arrivée... ça pourrait faire du bien. Mais pour le prix à la journée, ça vaut le coup !
La plage du Trapèze est belle, les iguanes sont fascinants et la balade en kayak est appréciable (quoique relativement difficile au retour). Par contre, je ne supporte plus les abus des touristes
entre le manque de respect, les nuisances sonores et les déchets. La nature est fragile... un effort MERDE !
La Mafia reste assurément une des plus images qui colle le plus à la peau de cette région d'Italie. La Sicile et Cosa Nostra sont indissociables et c'est hélas toujours le
cas ! Ce n'est pas parce qu'ils sont invisibles qu'ils ne sont plus présents : ils restent extrêmement puissants. Attention, la cinéma a eu tendance à romancer la Mafia avec Le
Parrain qui traite de Cosa Nostra ou de Gomorra qui s'intéresse davantage au rôle de la Camorra à Naples ! Pour comprendre ce système en
profondeur, nous avions lu dans un magazine GéoGuide l'existence d'une association de citoyens s'opposant à la Mafia sicilienne qui propose des visites guidées de Palerme sous cet angle. On
n'aime pas trop les visites guidées normalement, mais là nous décidons sans hésiter d'en suivre une pour comprendre de l'intérieur ce monde obscur rempli de vérités et contre-vérités.
Le rendez-vous nous est donc donné devant le théâtre Massimo avec Stefano, un italien ayant véritablement à coeur de montrer la Mafia telle qu'elle est. Avec un français vraiment impeccable,
notre guide va nous emmener sur différents sites qui illustrent les méfaits de ce cercle criminel et la réponse de différents commerçants. Il commence à nous raconter l'objectif de son
association, à savoir lutter contre la mafia avec des autocollants contre le pizzo. Ce pizzo est une sorte d'impôt illégal que vient demander à tous les
commerçants la Mafia sicilienne. En cas de refus, de multiples problèmes s'invitent dans votre vie... vol, colle forte dans la serrure de votre magasin, intimidations, menaces... En contrepartie
de ce pizzo, la mafia vous assure une protection... contre des méfaits qu'elle-même organise. Pour lutter contre ce racket, cette association de
citoyens AddioPizzo imaginée par des jeunes ayant voulu monter un commerce propose des autocollants avec une croix orange marquant le fait qu'un peuple qui paie
le pizzo perd sa dignité. Et cela fonctionne ! Aucun des commerçants ayant collé cet autocollant n'a reçu de menaces depuis son choix. La Mafia semblerait lâcher du mou sur ces
questions pour travailler plus en "sous-marin". L'association ne vit que par les dons et la bonne volonté de sa quarantaine d'adhérents sans jamais recevoir le moindre argent public de quelque
niveau que ce soit... Difficile à comprendre ! Les citoyens qui s'engagent dans des combats doivent être soutenus par les politiques !
Stefano, notre guide, nous emmène au Palais de Justice, en traversant le marché du Capo, pour ensuite nous expliquer auprès des lieux de mémoire des juges assassinés (Falcone et Borsellino étant les deux plus connus) l'importance des familles, des clans, les organisations spatiales, les atrocités commises par les responsables des années 40 à 90 (quelques fois, on se croirait hélas plus dans un film quand dans une île à 2h de Paris). S'en suit une lutte contre la Mafia très difficile (les italiens la surnomme la piovra la pieuvre en raison de ses tentacules dans tous les secteurs de l'économie et de la politique) qui ne sera probablement jamais gagnée. Notre guide nous emmène aussi dans une église avec un souterrain où était pratiqué une justice parallèle et dans la cathédrale de Palerme à la découverte de la tombe de Giuseppe Puglisi, un curé assassiné par la Mafia. Cette visite se termine par une visite de lieux de loisirs et sportifs créés par l'association pour offrir à des jeunes autre chose que de zoner et se faire happer par de mauvaises personnes au dessein criminel.
La visite guidée proposée par Stefano est véritablement au top. On comprend les enjeux, il nous pousse à la réflexion, brosse le portrait d'un système criminel hyper organisé qui se réinvente tous les jours. De plus, on découvre différents sites intéressants sur lesquels on ne se serait jamais penchés. Personnellement, c'est un de mes meilleurs souvenirs à Palerme. Merci !
Le conseil du Caméléon : n'hésitez pas à demander la visite même en dehors des jours de visites traditionnels par mail. 50€ et le tour est joué selon ses disponibilités. Et cela vaut vraiment le coup ! Si vous voulez aller voir leur site, c'est ici !
La Scala... ce nom est mondialement connu et est une référence absolue dans le monde de l'opéra, du théâtre et de la musique. J'ai déjà visité quelques belles salle comme la Fenice à Venise...
mais sans spectacle. Hors de question de voir la Scala sans spectacle. Au départ, je souhaitais voir un opéra... mais sur mes dates de week-end, c'était la première de Roméo et Juliette...
intouchable financièrement. Je me suis donc rabattu sur un récital d'Anita Rachvelishvili et de David Aladashvili. A la base, je n'avais pas d'envie particulière. Je me sentais même impressionné
d'aller dans ce genre de salle au dress-code imaginé comme hyper restrictif. J'avais peur de m'ennuyer... Grosse erreur.
D'extérieur, le bâtiment n'est pas folichon. Comme nous avions pris des places en loge, on nous accueille sur le côté, c'est moins classe mais pas gênant. L'équipe du théâtre est très agréable
avec un énorme collier à l'emblème de la salle pour bien les repérer. Il y a une conciergerie, on vous montre votre place. On observe "les riches" dans la salle. Certains exagèrent
vestimentairement leurs fringues (en gros il y a des poufs qui n'ont pas compris qu'elles ne monteraient pas sur scène ni passeront à la télévision) mais globalement il y a un public plutôt
cool. Je pense que c'est très différent lors d'une première représentation d'opéra. La salle est magnifique. L'ambiance monte. Les lumières se baissent.
Puis les deux intervenants arrivent. Ils ont mis le paquet. Subjugué, on est littéralement subjugué par la voix d'Anita Rachvelishvili et la qualité technique hors norme de David
Aladashvili. Et au bout de 45 minutes, l'entracte arriva. On s'est presque demandé si c'était fini (quelle méconnaissance !). Et puis la deuxième partie... Anita Rachvelishvili
envoie de dingue. Elle a chanté en italien, en français, en allemand, en espagnol. Les "bravaaaaa" sont lancés, les deux intervenants s'amusent, le public en redemande. Un rappel de
près de 20 minutes avec quatre chansons avec de grands classiques réinterprétés. La foule est debout, les riches se lâchent comme des dingues. Une riche tape comme une dingue sur la scène avec sa
main droite comme un supporter de foot sur la rambarde pour ambiancer son kop, un monsieur offre une rose, une autre femme sort un cadeau emballé pour la chanteuse... le public qui aurait pu
apparaître froid ne l'est en fait absolument pas. Des tifosi au théâtre.
Je ne pensais pas prendre autant de plaisir dans ce genre de représentation... sûrement la magie de cette salle et une prestation de haut niveau... il faut parfois une occasion comme ça pour
ouvrir son champ d'observation et affiner ses goûts.
Si vous voulez voir ce que ça donnait... il y a quelques vidéos sur youtube comme celle que l'on vous met en lien (ce ne sont pas les nôtres, il était logiquement interdit de filmer !).