Première fois à la Scala
La Scala... ce nom est mondialement connu et est une référence absolue dans le monde de l'opéra, du théâtre et de la musique. J'ai déjà visité quelques belles salle comme la Fenice à Venise...
mais sans spectacle. Hors de question de voir la Scala sans spectacle. Au départ, je souhaitais voir un opéra... mais sur mes dates de week-end, c'était la première de Roméo et Juliette...
intouchable financièrement. Je me suis donc rabattu sur un récital d'Anita Rachvelishvili et de David Aladashvili. A la base, je n'avais pas d'envie particulière. Je me sentais même impressionné
d'aller dans ce genre de salle au dress-code imaginé comme hyper restrictif. J'avais peur de m'ennuyer... Grosse erreur.
D'extérieur, le bâtiment n'est pas folichon. Comme nous avions pris des places en loge, on nous accueille sur le côté, c'est moins classe mais pas gênant. L'équipe du théâtre est très agréable
avec un énorme collier à l'emblème de la salle pour bien les repérer. Il y a une conciergerie, on vous montre votre place. On observe "les riches" dans la salle. Certains exagèrent
vestimentairement leurs fringues (en gros il y a des poufs qui n'ont pas compris qu'elles ne monteraient pas sur scène ni passeront à la télévision) mais globalement il y a un public plutôt
cool. Je pense que c'est très différent lors d'une première représentation d'opéra. La salle est magnifique. L'ambiance monte. Les lumières se baissent.
Puis les deux intervenants arrivent. Ils ont mis le paquet. Subjugué, on est littéralement subjugué par la voix d'Anita Rachvelishvili et la qualité technique hors norme de David
Aladashvili. Et au bout de 45 minutes, l'entracte arriva. On s'est presque demandé si c'était fini (quelle méconnaissance !). Et puis la deuxième partie... Anita Rachvelishvili
envoie de dingue. Elle a chanté en italien, en français, en allemand, en espagnol. Les "bravaaaaa" sont lancés, les deux intervenants s'amusent, le public en redemande. Un rappel de
près de 20 minutes avec quatre chansons avec de grands classiques réinterprétés. La foule est debout, les riches se lâchent comme des dingues. Une riche tape comme une dingue sur la scène avec sa
main droite comme un supporter de foot sur la rambarde pour ambiancer son kop, un monsieur offre une rose, une autre femme sort un cadeau emballé pour la chanteuse... le public qui aurait pu
apparaître froid ne l'est en fait absolument pas. Des tifosi au théâtre.
Je ne pensais pas prendre autant de plaisir dans ce genre de représentation... sûrement la magie de cette salle et une prestation de haut niveau... il faut parfois une occasion comme ça pour
ouvrir son champ d'observation et affiner ses goûts.
Si vous voulez voir ce que ça donnait... il y a quelques vidéos sur youtube comme celle que l'on vous met en lien (ce ne sont pas les nôtres, il était logiquement interdit de filmer !).
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