Février - Mars 2018
— Oui, il faut y aller, et vite ! —
Israël, c'est un rêve de gamin que j'ai enfin réalisé. Je suis fasciné par ce pays et le Proche-Orient depuis toujours et l'image du Dôme du Rocher n'a jamais quitté mon esprit depuis la mise en avant de ce pays lors des graves événements du début des années 2000. Israël, on ne peut y aller par hasard, on a automatiquement un objectif, qu'il soit historique, politique, humanitaire ou spirituel. Certains voyageurs peuvent se poser des questions éthiques quant au fait d'alimenter les caisses d'un pays parfois très borderline sur sa politique intérieure et ses relations avec les Palestiniens. Sauf que le touriste lambda n'est pas responsable du gouvernement (au même titre que l'on a pas à endosser la politique nationale ou que l'américain n'est pas obligé d'être en adéquation avec la politique de Donald Trump) et à le droit de profiter du patrimoine, qui appartient à tous. Pour être honnête, c'est la première fois que j'attends aussi longtemps pour valider mon choix de destination. J'ai eu tort d'attendre ! OUI, il faut aller en Israël et en Palestine, vous en ressortirez avec bien plus de questions que de certitudes.
Le pays essaie depuis peu de développer son tourisme individuel et il a bien raison car on a vu énormément de groupes, spirituels ou non, déambuler dans les sites religieux, mais sans s'attarder sur les autres spots du pays. C'est clairement dommage de ne pas profiter des richesses du pays. Se consacrer à enchainer les sites religieux n'est pas pour moi une bonne façon de découvrir le pays. Il faut les faire certes, mais découvrir ce qui se passe autour est également important, on en reparlera ! Mon envie dans cet article : vous pousser à vous rendre en Israël car c'est un pays sûr en période de calme et que c'est un des plus beaux pays que j'ai visités.
Transavia propose depuis quelques années des vols directs vers Israël. Le prix du billet peut être assez costaud (entre 350 et 450€ en vol direct, sans repas) mais la compagnie a le mérite de vous proposer des vols ponctuels avec un équipage toujours très agréable et souriant. Je trouve que Transavia est une excellente compagnie low-cost. Dommage qu'elle cède aux sirènes "ryanairisantes" en vendant tout et n'importe quoi avec des défis pour les hôtesses qui tentent par tous les moyens de te vendre une crème de jour ! Au départ d'Orly, quelqu'un vous demandera comment vous avez fait vos valises, j'ai eu un contrôle total de mon sac à dos avant l'avion et le retour a été assez fatiguant en raison d'une fouille de notre valise. Mais les contrôleurs sont très polis, il suffit de suivre, d'être poli et d'attendre.
Eternelle question du voyageur... quelle compagnie choisir pour louer sa voiture. Arrêtons de regarder les avis sur les forums, les internautes ne laissent que des avis quand ils ont eu des problèmes et certains sont carrément neuneus. Je suis passé par un courtier (autoescape). Rien à dire : un prix dérisoire 140€ pour mon séjour, mais attention, il y a une trentaine d'euros à payer au retour pour la prise de l'aéroport. La voiture avait le réservoir plein, elle était impeccable, avec boite automatique, l'accueil a été agréable à l'arrivée et le retour s'est fait en 10 minutes avec une inspection banale de la voiture. Le personnel parlait français au retour. Attention par contre au prix du GPS qui atteignait le prix de la voiture. Vive Google Map, ça nous a coûté bien moins cher en étant bien plus pratique ! Pour autoescape, cherchez des codes de réductions sur certains sites, cela permet de baisser un peu le coût.
Pour Jérusalem, on avait décidé de mettre le paquet ! Direction Arthur Hotel, à mi chemin entre la ville moderne et la vieille ville. Cet hôtel est magnifique, dôté d'un parking gratuit, d'un petit-déjeuner hors norme, d'un accueil irréprochable et d'un happy hour entre 17h et 19h chaque soir qui vous permet de voir un bon verre de vin et de manger ! Le tout pour 530€ les quatre nuits. Les chambres étaient magnifiques, toutes équipées. Je recommande les yeux fermés cet hôtel.
Nous avions choisi Nazareth pour pouvoir rayonner entre Acre et le lac de Tibériade. Je confirme que c'est une bonne idée. Nous avons passé 3 nuits très sympas dans la
guesthouse Al-Mutran tenu par Odeh, un arabe chrétien charmant qui nous a présenté de manière approfondie la maison et les sites à découvrir dans sa ville. Et il faut préciser, Odeh est le roi de
l'omelette ! Le matin ça envoie du très lourd, le petit-déjeuner est simple mais très bon. Bon plan : vous pouvez vous garer (difficilement) devant la guesthouse mais un parking est disponible
pour 15€ par jour à deux pas.
Pour profiter de Tel-Aviv, nous avons décidé de passer deux nuits à Arbel Suites
Hotel. Cet hôtel propose différentes suites ou chambres avec terrasse et cuisine avec un parking bien pratique à l’arrière, dans cette ville où il est très difficile de se garer. Le
petit-déjeuner tranche avec ceux que nous avions goûté auparavant, mais reste très frais, servi sur la terrasse toute l’année (eh oui, il fait souvent très beau et chaud à Tel-Aviv). L’hôtel
prête gracieusement des vélos, ce qui reste le meilleur moyen de se déplacer à moindre coût en profitant de la très longue balade le long des plages.
Je pars en Israël... Vous les sentez les questions sur les lèvres de vos amis, de vos parents et de vos collègues ? Mais ce n'est pas dangereux ? Tu n'as pas peur ? Et si ça pète ? Et tu n'as pas
peur de te faire kidnapper ? J'en ai entendu des vertes...
Alors soyons clair, je ne suis pas le genre de personne à voyager dans un espace dangereux, je consulte régulièrement l'espace "Conseils aux voyageurs" du site du ministère des affaires
étrangères et suis très prudent en analysant longuement la géopolitique du pays dans lequel je me rends. Mais à un moment, soyons sérieux : hormis en période d'attentats comme a connu le pays, je
me suis senti en sécurité totale en Israël, que cela soit à Jérusalem, à Nazareth ou à Tel-Aviv. Je me suis senti en sécurité dans le bus, dans le tramway et sur les routes. Le pays est ultra
équipé concernant sa protection aérienne anti-roquette.
Les médias occidentaux passent leur temps à parler des côtés négatifs, les articles de certains organes de presse (on les connait, tous les nouveaux venant de l'Est) passent leur temps à faire
monter la pression et déformer la réalité. Oui, en Israël, la police et l'armée sont très présentes, particulièrement dans la Jérusalem ancienne. En Galilée, je n'ai quasiment vu aucune force de
sécurité ainsi qu'à Tel-Aviv. A un moment à Jérusalem, on a senti une montée de tension entre quelques jeunes et la police... mais on peut trouver cela à Paris. Il y a des portiques de sécurité
et des fouilles de sacs sur certains sites, mais rien de bien exceptionnel.
Mon avis : se balader à Jérusalem, c'est safe ! Vous pouvez y aller en femme seule, en couple, avec vos enfants. Tel-Aviv, c'est le même esprit, la Galilée également. En
Palestine, comportez-vous de manière respectueuse et il ne vous arrivera rien. Oubliez la sécurité, suivez les recommandations et écoutez votre instinct et les consignes de sécurité. Cela me
confirme dans mon choix que j'irai là où je veux aller en voyage !
Nous avons passé 10 jours en Israël. C'est un séjour plutôt équilibré, qui permet de prendre son temps. Cependant, je pense qu'en 15 jours, on peut découvrir de manière approfondie le pays en découvrant la mer morte, le Neguev, voire Eilat ou la Palestine de manière plus soutenue. Nous sommes restés 4 nuits à Jérusalem, 3 nuits à Nazareth et 2 nuits à Tel-Aviv. Israël est un petit pays et les distances ne sont pas celles que l'on peut connaitre dans un autre pays de la région. Profitez-en pour bouger, particulièrement hors saison !
Israël est le pays du peuple juif. C'est incontestable. L'histoire s'écrit jour après jour dans ce pays et Jérusalem s'affirme véritablement comme le coeur du judaïsme. D'autres villes comme Safed sont juives, mais Jérusalem est l'épicentre de cette religion. Le judaïsme est fondé sur la Torah, composée de cinq livres dictés à Moïse. Les Israéliens lisent la Torah partout, au mur des Lamentations, dans les transports, en marchant. Leur attachement à la religion est très frappant. Pourtant, il y a une grande différence entre les juifs orthodoxes ou ultra-orthodoxes, les haredims, et les juifs laïcs qui vivent leur religion simplement. Au départ, on est très décontenancé de voir des dizaines d'hommes habillés avec la redingote, le schtreimel, la chemise blanche et les papillotes. Certains quartiers sont uniquement constitués de ces juifs extrémistes. Par exemple, le quartier de Mea Sharim n'accepte pas les groupes de touristes, interdisent les photos, jettent des cailloux ou des culottes sales de bébé sur les gens habillés contrairement aux principes du judaïsme, et, fait surprenant, sont clairement antisionistes, car seul le Messie peut créer Israël... oui ce sont des extrémistes. Heureusement l'immense majorité est très agréable et pas avare de venir discuter avec les touristes par saine curiosité. Pour découvrir la culture juive à Jérusalem, il y a plusieurs points d'intérêts !
Quand on pense au peuple juif, on ne peut que se remémorer les atrocités commises par les nazis, leurs alliés et certaines populations complices dans le cadre
de la Shoah. Je suis passionné par cette période et j'avais très envie de découvrir ce mémorial archi-connu, qui est le plus important concernant cette période. Nous avons commencé par
le Mont Herzel, où nous avons pu voir les tombes très sobres des grands acteurs de l'histoire israélienne à l'image d'Ytzhak Rabin. Un chemin est aménagé entre ce mont et le
mémorial, agréable balade au calme ayant pour objectif de prendre un peu d'énergie avant d'affronter l'histoire difficile de la Shoah.
Le mémorial Yad Vashem est gratuit, mais je vous recommande d'acquérir un plan du site (payant) car vous allez y passer au moins 3h. Le site est
très grand, construit à la fois autour d'espaces extérieurs et intérieurs. La première chose à aller voir est le mémorial des enfants. C'est un vrai choc. On rentre dans une petite pièce noire
avec des bougies et des miroirs partout. On est dans un monde irréel et on entend les noms des enfants morts, leur provenance géographique et leur âge. C'est glaçant. En sortant, on se demande
comment des criminels ont pu réalisé leur délire mortifère à ce point.
Puis, vous allez découvrir le musée consacré à la Shoah. Le site est remarquable, basé sur de grandes photos, des vidéos, des maquettes, des panneaux avec beaucoup d'interactivité. L'histoire du peuple juif en Europe est relatée au départ. L'arrivée d'Hitler au pouvoir change la donne et on redécouvre progressivement l'acharnement progressif du dispositif législatif contre les juifs. La Shoah par balles, peu connue en Europe occidentale au contraire des chambres à gaz est remarquablement bien abordée même si c'est plutôt difficile à voir. Si vous venez avec des enfants, merci d'aller dans les salles avant eux pour un repérage car, même s'il est indispensable d'évoquer la Shoah avec eux, il faut savoir laisser le temps au temps. A 10 ans, on est pas forcément prêt par exemple à visualiser les horreurs nazies, même s'il me parait essentiel un jour d'y poser un oeil.
Continuez dehors, vous pourrez vous balader jusqu'au jardin des Justes, ceux qui ont aidé des enfants juifs pendant la guerre. Il y a également plein d'autres salles avec des expositions
temporaires, des sculptures... Profitez-en, même si le mémorial est difficile, j'en suis ressorti plein d'espoir en osant imaginer qu'un tel scénario machiavélique ne pourra se reproduire dans le
monde...
La vieille ville de Jérusalem est organisée autour de 4 quartiers dont le quartier juif. Celui-ci dénote véritablement des autres par son côté très tranquille et résidentiel. Bombardé pendant la guerre de 1948 et reconstruit après 1967, il y a peu de bâtiments authentiques hormis quelques vestiges archéologiques. Laissez-vous happer par son ambiance tranquille dans les rues bien propres et aux logements calmes où vous verrez des enfants jouer. Nous sommes tombés sur une animation d'école lors de Purim (fête religieuse). C'était très bruyant, animé et les enfants étaient déguisés. Un déguisement m'a interpelé ! J'ai vu un petit israélien déguisé en terroriste palestinien avec un couteau en menaçant un autre de le tuer... on est d'accord, c'est pour jouer mais cela reste glaçant !
Peu importe où vous vous baladez, vous arriverez forcément au fameux mur des Lamentations. Erigé il y a plus de 2000 ans, ce mur appartenait à un ancien temple détruit. Les juifs, sous la période ottomane, venait pleurer la perte de ce temple, d'où le terme de "lamentations". En 1948, les juifs ont perdu le droit d'accéder au mur par les Jordaniens. Dix ans plus tard, Israël rasait tout le quartier arabe autour du mur afin d'y créer la fameuse esplanade. L'espace du mur est séparé en deux, la partie gauche pour les hommes, très vaste, et la partie droite pour les femmes, beaucoup plus modeste spatialement. Il n'est pas nécessaire d'être juif pour aller au plus près du mur. Il suffit de mettre une kippa pour les hommes, fournie à l'entrée (et de se laver les mains) et mettre éventuellement un foulard pour les femmes. Il est assez fascinant d'observant les juifs ultra-orthodoxes prier, en balançant leur tête de gauche à droite avec la Torah dans la main. Certains étudient les textes au fond de l'esplanade. C'est un grand moment que de découvrir le coeur de leur croyance.
Dans le quartier juif, vous aurez la possibilité de visiter différentes synagogues séfarades (dont la communauté est issue de la péninsule ibérique). Il y en a quatre situées à quelques mètres d'une école : il s'agit des synagogues Rabban Yohanan Ben Zakkal (quelques shekels l'entrée). Pour respecter une loi qui stipulait que les synagogues ne devaient pas dépasser la hauteur des bâtiments voisins, ces dernières ont été édifiées avec de profondes fondations et ont donc survécu aux bombardements. Restaurées avec des restes de synagogues détruites en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale, elles sont toutes reliées les unes aux autres. Pas d'exubérance mais la première date du 16è siècle et rappelle l'architecture byzantine. On a eu la chance d'observer un spécialiste recopiant en hébreu la Torah. Fascinant de voir la maitrise de cette écriture de droite à gauche.
Bienvenue au lieu où Dieu ressuscitera les morts lorsque le Messie reviendra le jour du Jugement dernier ! Rien que ça ! Afin de monter en premier au paradis, plus de 150.000 personnes sont enterrées sur cette colline qui offre un point de vue spectaculaire sur la vieille Jérusalem. Mais avant d'arriver tout en haut (il est faisable de le faire à pied), filez voir le tombeau de Marie où vous verrez de grands moments de piété de la gente féminine. Vous pourrez visiter également quelques mètres plus loin la belle église de toutes les nations, financées par plusieurs pays avec sa superbe façade néoclassique ornées de mosaïques rehaussées d'or. Vous irez juste à côté dans le Jardin du Gethsémani, où Jésus aurait été arrêté, avant de monter tout en haut du Mont des Oliviers où une vue superbe vous attend. Eu égard de l'orientation du soleil, on vous conseille de vous y rendre un matin et non une fin d'après-midi comme nous car le soleil vous tapera dans le visage et vos photos ne donneront pas grand chose.
C'est l'un des conflits majeurs des XXè et XXIè siècles. Jérusalem est-elle musulmane ou juive ? Soyons clairs ! Elle est les deux, voire les trois avec la culture chrétienne présente un peu
partout. Oui, il y a une forte population musulmane à Jérusalem, dans la vieille ville et à Jérusalem-Est. Visiter le quartier musulman de la vieille ville peut être assez sport car ça bouge de
partout ! N'hésitez pas à vous perdre dans les rues. Échoppes, petits chats, magasins de pâtisseries, un sabil par-ci, des vendeuses d'herbes aromatiques à terre par-là. Pour découvrir
ce quartier, passez d'abord par la porte de Damas, la plus authentique, notre préférée. On sent tout de suite que l'on arrive dans un autre monde, bien différent de la porte de Jaffa et de son
ambiance plus feutrée.
Evidemment, le meilleur spot de Jérusalem pour moi est l'Esplanade des Mosquées/Mont du Temple car les deux religions se partagent le site mais la main-mise musulmane est
claire depuis les échauffourées liées à la descente d'Ariel Sharon et un millier de militaires au début des années 2000. Peu de sites sont aussi sacrés que cet espace. Qui ne connait pas
visuellement le Dôme du Rocher ? C'était un rêve pour moi de m'en approcher, même si en tant que non-musulman je n'ai pas le droit d'y entrer, au même titre que la mosquée Al-Aqsa. Pour visiter
ce site, il faut se lever tôt car les heures d'ouvertures sont restreintes (7h30-10h30). Il faut au minimum 1h30-2h pour bien en profiter. Quand on arrive sur le spot, on est tout de suite
surpris par la présence très soutenue de militaires. Il ne faut pas oublier que l'été dernier, 2 jeunes ont tiré sur des militaires et ont été liquidés dans le Dôme du Rocher par les militaires
présents sur place, ce qui avait occasionné la crise des portiques qu'Israël avait installés aux huit autres portes d'accès du site. Quand nous y sommes allés, Jérusalem était très calme.
N'oubliez pas que ce site est clairement partagé entre les deux religions. A notre passage, nous avons vu un groupe de juifs encadrés par des dizaines de policiers lors de leur visite. Espace
partagé disions-nous...
A droite après l'entrée, vous pourrez apercevoir d'extérieur la mosquée Al-Aqsa, troisième plus grande mosquée du monde avec ses 75 mètres de longueur et qui peut accueillir plus de 5000
fidèles. Ensuite, une petite fontaine qui sert aux ablutions sépare la mosquée du Dôme du Rocher. Le rocher est bien présent à l'intérieur d'où Mahomet s'en est allé au ciel. Le site représente
pour les juifs le centre du monde. Remarquez le superbe travail décoratif, à tomber par terre. Pour l'anecdote, le Dôme doré a été entièrement financé par le Roi de Jordanie après la vente d'une
de ses maisons. Juste à sa droite se trouve le petit Dôme de la Chaîne. N'hésitez pas à vous balader sur tout le site, vous y verrez "les balances", futur lieu du Jugement dernier pour les
musulmans ou de superbes portes comme celle de Bab al-Qattanin. Profitez de ce site, je n'ai jamais vu une esplanade aussi belle.
En fin de journée, faites un tour du côté de Jérusalem-Est. On est vraiment dans un autre monde, au niveau vestimentaire, au niveau ambiance musicale et bordel organisé. Un peu plus loin, il y a
le quartier juif ultra-orthodoxe de Mea Sharim mais nous ne y sommes pas rendus par choix personnel. Pour l'ambiance de Jérusalem-Est (d'où vous prendrez le bus pour la Palestine), on
vous a mis une petite vidéo !
On a tendance à l'oublier car les chrétiens n'ont pas de revendications spatiales particulières à Jérusalem. Cette ville est aussi le berceau du Christianisme. Le quartier chrétien de
Jérusalem s'étend sur 18 hectares, ses ruelles emplies de boutiques de souvenirs, d'ateliers d'artisans compte 4500 habitants. En son coeur, vous pourrez découvrir le Saint-Sépulcre,
qui, pour l'anecdote, était fermé pendant 3 jours pendant notre virée. On a eu peur de ne pouvoir le découvrir. Heureusement il a rouvert lors de notre dernier jour à Jérusalem. Trois sites sont
à découvrir dans le quartier chrétien.
Tout d'abord, vous ne pouvez pas passer à côté de la Via Dolorosa, le chemin qu'aurait emprunté Jésus pour porter sa croix jusqu'au Calvaire. Ce parcours s'organise autour de dix
points d'intérêt qui retracent la vie de Jésus (et quatre autres dans le Saint-Sépulcre). Des plaques rondes matérialisent ces arrêts. Ce qui vous surprendra, ce sera les nombreux groupes de
touristes religieux qui chantent le long des rues. A la fin de votre déambulation, vous arriverez sur la superbe basilique du Saint-Sépulcre. C'est l'église la plus
importante de la chrétienté, nichée au coeur des souks musulmans. Son apparence d'extérieure n'a rien d'exceptionnelle. C'est à l'intérieur que cela se passe avec un site vraiment majestueux
encore rehaussé par la ferveur de certains chrétiens. Oubliez vite la quiétude d'une église traditionnelle, c'est devenu, hélas, un haut lieu touristique et est rempli toute la journée (sauf si
vous arrivez dès 4h30 du matin). A l'entrée, vous pourrez voir des croyants bénir des objets personnels sur la Pierre de l'Onction, lieu du lavage de corps du Christ avant d'être enterré. A
droite, vous monterez un escalier avec la chapelle du Calvaire où Jésus aurait été dépouillé de ses vêtements et crucifié. D'autres espaces sont accessibles, notamment la Chapelle Sainte-Hélène
où la mère de Constantin, empereur romain, aurait retrouvé la vraie croix. L'empire romain embrassa après le christianisme dans la foulée et trancha avec leurs pratiques anti-chrétiennes.
Le conseil du Caméléon : si vous voulez profiter d'un moment de calme, filez derrière le Saint-Sépulcre pour découvrir le quartier éthiopien et son monastère. En Europe, on n'imagine pas forcément qu'une grande partie des Ethiopiens a embrassé le judaïsme comme religion et que deux vagues massives d'émigration ont eu lieu vers Israël, même s'ils sont apparemment mal considérés par les "juifs dominants".
Mais le christianisme n'est pas présent qu'à Jérusalem. Nazareth est l'autre spot principal de la première religion mondiale. Cette ville est assez fascinante. Nazareth est une
ville arabe, l'appel à la prière à 4h47 nous le rappelle en pleine nuit. Mais plus de 30% de la population est chrétienne et de nombreux bâtiments religieux sont visitables. Le plus
impressionnant d'entre eux est la Basilique de l'Annonciation, où Marie a appris qu'elle aurait un enfant pas comme les autres. La basilique est construite sur deux niveaux. La partie inférieur
renferme la grotte de l'Annonciation où serait apparu Gabriel tandis que l'église supérieure, au béton nu, est utilisée pour le culte. Juste à côté, vous pourrez découvrir le Centre international
de Marie de Nazareth, tenu par des français. On a pas eu de chance car le dispositif vidéo était tombé en panne pour des causes électriques ! Mais l'accueil était charmant. Plus loin, Tibériade
alimentera aussi votre redécouverte du christianisme.
La Palestine... Ce terme nous renvoie logiquement à une histoire difficile, celle des attentats, de l'intifada, d'un peuple qui cherche son territoire, aux récentes déclarations de Trump sur Jérusalem capitale. Je tiens à préciser que je n'ai pas découvert la Palestine, j'ai juste passé une journée complète à Bethléem mais cela donne déjà un avant goût réel de ce pays (allez, on ne va pas chipoter)... Cette ville est en Palestine, cela se voit dans les composantes humaines, les drapeaux, les inscriptions en arabe, la vie dans la ville.
Pour vous y rendre, prenez le bus 21 à Jérusalem-Est, à proximité de la porte de Damas. Il y en a tous les quarts d'heure pour quelques dérisoires shekels qui vous emmène directement à Bab iz-Qaq. Les bus sont climatisés et vous aurez besoin de 35 minutes pour rejoindre Bethléem. Pour vous rendre au centre-ville, pas besoin de céder aux sirènes des taxis racoleurs avec leurs cartes. Ils sont très gentils, mais nous n'avez aucun intérêt à les écouter. Tourner à gauche en sortant du bus, marcher 3 minutes jusqu'à arriver à un gros carrefour. La rue qui monte sur la gauche vous emmène en centre-ville ! C'est ici que les choses sérieuses commencent car on sent une telle différence avec le relatif calme d'Israël. Ici ça bouge, les marchés sont remplis, il faut jouer des coudes pour passer et l'appel à la prière résonne dans toute la ville. Il serait dommage de ne pas profiter de cette ambiance et de filer directement aux sites saints. Profitez-en, le voyage c'est aussi se sentir bousculé.
Après avoir fait votre tour de ville, continuez logiquement vers la Place de la Crèche. Cette place est encadrée par le Mosquée d'Omar et la fameuse Basilique de la Nativité. Un taxi nous a
conseillé de ne pas rentrer par l'entrée principale mais de passer par le cloitre. Bonne idée, on évite la foule de pèlerins qui veut juste se rendre dans la grotte de la Nativité. L'église est
en profonde restauration, ce qui altère un peu la visibilité. En ressortant, filez sur votre gauche en longeant la place, puis tournez encore à gauche afin d'atteindre la Chapelle de la
grotte du Lait. C'est le lieu où Marie se serait arrêtée pour allaiter Jésus lors de la fuite d'Egypte. Elle aurait laissé tomber quelques gouttes de lait qui aurait coloré en blanc la roche
initialement rouge. Depuis, les femmes ayant des difficultés à avoir un enfant viennent toucher cette pierre crayeuse.
Mangez donc dans une petite échoppe après ces visites ! Ca vous remettra d'aplomb pour l'après-midi avant d'aller découvrir avec l'aide d'un taxi les graffitis de Banksy et ceux directement produits sur le mur de séparation. Nous n'avons souhaité faire que le street-art car les taxis proposent aussi Hérodion, le champ des bergers, le monastère de Saba...
Tout d'abord, le taxi va vous emmener voir les différents graffitis de Banksy. Le premier n'est pas trouvable seul, à savoir le manifestant qui jette un bouquet de fleurs. Ce dernier est situé sur une station-service ! Il est très grand et archi connu, fait rapidement par Banksy au milieu des années 2000. Puis le taxi va vous emmener du côté du mur... 8 mètres de haut, 5 mètres de profondeur, du barbelé. Cela fait clairement un choc. Le street-art est beau. Mais on ne peut que regretter de voir deux peuples s'affronter ou se cacher l'un de l'autre. Si vous ne voulez pas prendre de taxi, vous pouvez en sortant du bus prendre à droite et continuer à pied pendant 15 minutes et vous arriverez au mur.
Dernière chose : ce qui est assez choquant, c'est le checkpoint (même si ce n'est pas celui à pied). Une fois de retour vers Israël, le bus s'arrête à une sorte de péage. Tous les
palestiniens descendent, mais pas les touristes. Ils vont se faire contrôler. Ensuite, un gars armé rentre dans le bus pour vérifier rapidement les têtes des autres... Ca refroidit ! Mais cela me
donne quand même envie de revenir pour découvrir plus en profondeur la Palestine avec Hébron, Naplouse et surtout Ramallah qui est une ville apparemment incroyablement "in" !
Le conseil du Caméléon : il faut négocier, négocier et encore négocier pour le taxi. C'est leur culture ! Au départ, on vous annonce 30 par personnes... sauf que ce ne sont pas des shekels mais des euros ! Le bon prix se situe entre 50 et 85 shekels ! Nous avons payé à force de négocier 85. C'est cher, mais peu pour nous et le taxi était vraiment agréable, il nous racontait ouvertement les liens avec Israël, le ressenti sur son manque d'avenir, il nous a partagé son pain au sens propre etc. Bref, c'était fun !
Oui, j'assume haut et fort ! Laëtitia et moi adorons manger et surtout les spécialités orientales. Et manger en Israël est une institution, et ce, dès le petit-déjeuner. On s'est vite mis en
condition dès les premiers petits-déjeuners. Mention spéciale pour leur houmous délicat souvent agrémentés de fèves ou de champignons et aromatisé au cumin ou curcuma. On a
aussi découvert le labneh, fromage libanais qui baigne dans l'huile. Je ne parle pas des magnifiques falafels, très consistants que les israéliens insèrent en masse dans les pains
pita. Je peux vous dire que cela va vous tenir au corps pour une bonne partie de la journée. Caviar d'aubergines, shawarma, olives vertes, noires, taboulé libanais au boulghour... tout
est un régal. Le shakshuka dès le petit-déjeuner est également bien consistant. Dattes, fruits, gâteaux, halva... Cette destination est particulièrement
plaisante pour les végétariens.
De plus, les marchés sont vraiment très attrayants. Il ne faut surtout pas rater le Yehuda Market de Jérusalem. Les étals sont plus beaux les uns que les autres, les fruits secs
donnent envie d'y céder, il y a de belles possibilités de manger. C'est dans ce marché que les juifs haredims passent le jour de shabbat pour pousser les commerçants à fermer leurs boutiques.
A Jérusalem, Tala Hummus and Falafel est un bon restaurant au coeur de
la vieille ville à quelques pas seulement de la porte de Jaffa. Un bon rapport qualité prix avec un accueil très agréable. N'oubliez pas également de tester différents restaurants à
Nazareth, ville parfaite pour la cuisine "fusion". Nous en avons testé trois très sympas. Mention spéciale à Tishreen, restaurant ultra branché. Rosemary, basée sur
une petite place propose de très bonnes salades. Enfin, nous avons particulièrement apprécié Kitabon avec son très bon houmous et taboulé maison ! Les prix au restaurant sont assez élevés et le service n'est pas toujours inclus (particulièrement à
Tel-Aviv).
Assurément un de mes coups de cœur de mon voyage en Israël. La vieille ville d'Acre est juste magnifique et ultra photogénique. Connue des chrétiens sous l'appellation Saint-Jean d'Acre, cette
ville est un point de rencontre de multiples civilisations et connue dès l'époque des pharaons. Assyriens, Égyptiens, Grecs, Romains, Arabes, Croisés, Ottomans, Anglais ont apporté leur pierre à
l'édifice, ce qui offre à la ville une multiple identité. Aujourd'hui, la vieille ville est clairement musulmane et protégée par l'UNESCO. Pour profiter de la ville, je vous conseille déjà de
filer direction la marina afin d'avoir un superbe panorama sur la ville, ses toits et les dômes des mosquées. Je ne vous conseille pas de faire un tour de bateau. Le si peu que j'ai vu ressemble
à une balade ultra-rapide sans réel intérêt autre que d'être trempé en raison d'un chauffeur zélé.
Depuis la marina, on a entendu l'appel à la prière vers les 12h. On est littéralement tombé sous le charme. Ecoutez, c'est hyper apaisant !
Ensuite, filez dans le souk, très sympa où vous verrez des petits chats récupérer quelques poissons tombés des étals. Vous pourrez aussi visiter la ville souterraine dans le tunnel des templiers. Le vrai petit plaisir est, pour moi, de déambuler au sud de la cité le long des remparts. Les points de vue sur la mer sont très envoutants. J'ai également beaucoup apprécié la visite de la mosquée el-Djezzar, visitable à des heures précises par les non-musulmans (10 shekels). Cette mosquée, construite au 18è siècle dans un style ottoman est superbe et est la troisième plus grande du pays après la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem et le tombeau du Patriarches à Hébron. Les petits chats de la mosquée passeront entre vos jambes pendant la visite. Pour manger sur Acre, pas besoin de se faire raquer au restaurant, prenez donc une pita avec des falafels pour 8 shekels !
Le conseil du Caméléon : il ne faut pas s'aventurer trop dans la vieille ville en voiture, pensez à vous garer en amont ou au parking avant la cité.
Le lac de Tibériade est souvent un spot oublié des touristes pressés qui préfère "faire la mer morte". C'est bien dommage, car c'est un lieu très apaisant à quelques kilomètres seulement d'une
Nazareth vite étouffante. Quand on arrive à Tibériade, on a presque l'impression d'arriver dans la région des lacs en Italie du Nord. Une impression de montagne se dégage du site. Le jour où nous
nous y sommes rendus était vraiment optimal, chaud et beau. Une légère brume de chaleur recouvrait le lac, ce qui le rendait très mystique. Le lac est aussi appelé Mer de Galilée.
Tout d'abord, pour découvrir le site, laissez de côté la ville de Tibériade en elle-même et filez du côté de Capharnaüm. Oui, c'est le mot bien connu dans la langue française synonyme de bordel ! Sur le site, rien de tout cela. On arrive sur l'ancien lieu où habitait Saint-Pierre. Une église est construite sur le site au dessus des vestiges archéologiques de sa maison (accès payant contre quelques shekels). A quelques pas, on trouve une superbe synagogue aux pierres blanches et polies par le temps. C'est ici que Jésus serait venu prêcher la parole de Dieu ! Plus au fond, on aperçoit une magnifique église orthodoxe au toit rouge.
Dans un deuxième temps, vous pouvez filer à Tagba ou, ce que nous avons fait, vers le Mont des Béatitudes (parking payant à hauteur de 10 shekels). J'ai adoré ce coin où vous irez à la rencontre d'une somptueuse église érigée par les chrétiens en 1938. Le site est reposant, avec de très belles vues sur le lac de Tibériade. On peut y rester plusieurs heures pour déconnecter.
Le conseil du Caméléon : le site n'a rien à voir avec ou sans la présence de groupes. Si vous ne voyez pas de bus, il vous faut vite y aller pour éviter les déambulations et guides aux micros grinçants.
Au retour de Jérusalem, le temps a commencé à devenir exceptionnel pour un début mars. Nous décidons alors de longer la côté pour découvrir deux sites très intéressants en commençant par
Césarée. Ce site est situé dans un parc fortifié. On a l'impression au début de rentrer dans un parc d'attractions avec des restaurants et des galeries de souvenirs. C'est une
petite déception. Cependant, quand on s'engage plus loin (39 shekels, le prix pousse à prendre son temps), on découvre de belles ruines romaines. Le site le plus intéressant est l'ancien
amphithéâtre d'Hérode qui a vu nombre de courses de chars et de combats de gladiateurs sur près de 250 mètres de long. Au pied de l'eau, le spectacle devait être saisissant. Des sculptures
et des mosaïques complètent autour cette ancienne ville ayant accueilli des milliers de personnes. Plus loin, on découvre, quoiqu'un peu trop restauré pour des usages contemporains, un magnifique
théâtre qui pouvait accueillir jusqu'à 4000 personnes et profite d'une acoustique exceptionnelle que les touristes se font un malin plaisir de tester avec des chansons plus ou moins adaptées !
Césarée a tout de même subi de gros dégâts lors des croisades, régulièrement mise à sac. Ce site est plutôt sympa à découvrir par beau temps sur une après-midi ensoleillée.
Puis il faut filer sur Haïfa, à seulement trente minutes de route avec pour objectif de découvrir ses superbes jardins. On ne le sait que trop peu, Israël accueille un autre
monothéisme, le bahaïsme, qui compterait plus de 5 millions d'adeptes dans le monde. Ces jardins sont un vrai lieu de pèlerinage à la découverte du mausolée du Bab au milieu des terrasses. Il
faut montrer patte blanche pour visiter le mausolée, ouvert entre 9h et 12h, en enlevant ses chaussures, en se couvrant les épaules et en respectant le fait de s'abstenir de prendre des
photos. Pour visiter les jardins, il est nécessaire de participer à une visite guidée, proposée en hébreu, en russe ou en anglais (à 12h, exception faite du mercredi). Cette visite de 45 minutes,
au pas de course, effectuée par des bénévoles liés à cette religion, vous permettra de descendre les terrasses jusqu'à la moitié du site, comprendre pourquoi vous avez un mini-Parthénon sur le
spot. Vous bénéficierez d'une vue magique sur le port d'Haïfa et la mer. Cette religion n'accepte que les dons de ses fidèles, la visite est donc gratuite et le guide refusera les pourboires ! Un
bon plan pour les fauchés ou les pinces !
Le conseil du Caméléon : une fois que vous aurez visité les jardins, vous arriverez au milieu du site, il faudra donc penser à remonter. Deux solutions s'offrent à
vous, soit vous garez votre voiture au milieu du site, soit vous prenez un sherout (taxi partagé) pour quelques shekels !
Ceux qui me connaissent savent que je suis un malade de chats. Ces bêtes me fascinent, je ne peux m'empêcher de les observer, de les caresser, d'essayer d'imaginer à quoi ils pensent. Je n'ai
jamais trouvé un chat qui n'était pas à mon goût. Ces animaux font partie intégrante de ma vie et je sais qu'un jour je monterai une structure de garde ou de recueil de chats dans un mas en
Catalogne (si possible - ouais j'ai prévu ma retraite). Le Ministère recommande de ne pas caresser les animaux en raison de possibles cas de rage. J'ai respecté cela, mais craqué la plupart du
temps. Les israéliens aiment les chats, cela se voit à leur comportement. Ce qui est vraiment attendrissant, c'est le fait que ces chats sont très loin d'être maigres comme dans certains autres
pays. L'Islam respecte le chat et ça se ressent au quotidien. Mention spéciale sur l'Esplanade des mosquées au petit roux trop mignon qui se dorait la pilule dans l'herbe. Dans les villes, les
habitants laissent des croquettes, des bols d'eau ou de lait, du pain pita aux quatre coins des villes. Parfois, j'ai vu des restaurant ramener des assiettes complètes pour ces boules de
poils qui se laissent assez souvent câliner et qui attendent clairement leur nourriture.
Un point très important : vous allez voir des chats partout, mais vous ne pouvez pas imaginer le nombre de bêtes que vous n'allez pas apercevoir du premier abord, car très bien cachées ! Hop, des yeux dans un buisson, un de plus... laissez-vous porter, ils font partie intégrante du paysage.
Tel-Aviv a été la clôture de notre voyage en Israël. A la base, c’est une ville pour laquelle nous ne nous serions pas forcément déplacés si l’aéroport n’y était pas rattaché. Nous n’apprécions
pas, en temps habituel, ce genre de cité basée sur un littoral très construit… Nous aurions eu tort de nous en priver car cette ville est parfaite pour déconnecter après une presque
« overdose » de sites religieux. Tel-Aviv est la deuxième ville d’Israël par sa taille, elle est moderne et animée et composée de multiples nationalités. Elle est construite autour d’un
quartier yéménite, d’un littoral très vivant, de grands boulevards et d’une vieille ville, Old Jaffa, un des plus anciens ports de la Méditerranée. Deux jours me semblent le minimum en pour
profiter. Trois nous auraient permis de visiter le musée d’art qui est une référence dans l’art contemporain.
Mais alors que faire à Tel-Aviv ?
Cette ville fait partie de celles qui doivent se vivre, s’expérimenter. On passe d’un quartier bruyant à une rue très calme, d’un boulevard animé à la vieille ville de Jaffa, on boit un verre sur
la plage avant d’aller flâner dans les galeries. Il faut naturellement commencer par Old Jaffa (où il y a un superbe marché aux puces) en longeant la mer. Avant d’arriver, vous
apercevrez la très belle mosquée Hassan Bek, seul monument restant de la présence arabe avant les destructions liées à la guerre de 1948. Puis arrive rapidement Jaffa… le lieu se prête à la
déambulation et se pare d’une magnifique couleur dorée le soir où le coucher de soleil est fabuleux. Le vieux Jaffa s’étend sur un espace surélevé qui offre une magnifique vue sur la ville
moderne. L’appel à la prière le soir et la présence de familles musulmanes en « passeggiata» nous rappellent le cosmopolitisme de la ville. Les rues de Old Jaffa sont charmantes, hormis les
marques jaunes au sol pour souligner la présence des marches. Pas grave, le bleu des volets incite à la rêverie, les petits chats bien nourris viennent entre vos jambes réclamer des câlins et le
soleil caressent vos joues.
A Tel-Aviv, il faut également découvrir le quartier bohème Neve Tzedek et le quartier yéménite. Stop aux grandes structures, on tombe dans un habitat charmant à taille humaine. Si vous préférez les grandes bâtiments Bauhaus, filez longer le boulevard Rothschild. Ce boulevard très bruyant offre en son centre, à l’image d’une "rambla", une déambulation finalement assez reposante avec des cafés et des hamacs ! Pas très loin se trouve la grande synagogue... très banale, elle ne vaut pas le détour. Enfin, j’ai trouvé que Tel-Aviv ressemblait fortement à l’image mentale que je me fais de Miami. Si vous voulez voir des jolies femmes courir et des hommes bodybuildés en train de sculpter leur corps, n’hésitez pas à aller au nord de la ville. L’ambiance y est décontractée et très loin de la religion, parfait pour se ressourcer loin des problèmes que le pays peut rencontrer. C'est une ville également très gay friendly, avantage dans ce coin du monde pour les couples du même sexe.
Où manger à Tel-Aviv ?
Il y a pleins de bonnes adresses à Tel-Aviv mais je pense qu’il faut savoir s’éloigner des restaurants de plages. Nous avons testé le restaurant Thaï House, superbe restaurant thaïlandais. Très réputé, n’hésitez pas à
mettre un coup de fil pour réserver. 70€ pour deux plats, deux bières et un dessert à partager. Attention, le service n’est pas inclus ! C’est à l’américaine !
Le conseil du Caméléon : à Old Jaffa, nous avons littéralement craquer sur la boutique de Julien Roux, artiste français vivant à Tel-Aviv. Il a exposé aux États-Unis,
en Allemagne, à Paris… Ces dessins sont superbes, alliant humour, apocalypse, rire, politique. Son travail est engagé avec beaucoup de recul, on a adoré. Pour le découvrir, c’est ici !
Alors il en pense quoi le caméléon ?
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Et vous, avez-vous déjà visité Israël ?
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